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A L'instar des autres pays du monde, le Tchad a célébré le 15 octobre 2014, la Journée Internationale de la Femme Rurale. La cérémonie de célébration s'est déroulée à Karal, localité située à une centaine de kilomètres de la sortie Nord Ouest de N'Djaména. Il a été présidé par Madame Issa Sokoye née Esther WOIBOGO, Ministre de la Femme, de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale. L'UNFPA y a été représenté par Monsieur Koffi Vidzrakou, Représentant Aissistant par intérim. Les messages clés qu'on peut retenir des différentes allocutions prononcées sont que les femmes en général et les femmes rurales en particuliers sont les piliers de la société; au Tchad elles ainsi que les jeunes  sont au coeur du quinquenat du Président de la République; Les femmes de la Région du Hadjer Lamis où est est située la ville de Karal sont pourvoyeuses à 75 % en vivres de la ville de NDjaména; Il est impératif d'accorder des crédits aux femmes rurales.

TRIBUNE LIBRE DE MONSIEUR BAN KI-moon, SECRETAIRE GENERAL DE L'ONU A L'OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME RURALE!

Ma mère a vécu toute sa vie à la campagne. Bien qu’elle n’ait pas reçu d’éducation scolaire, j’ai grandi en appréciant sa sagesse, sa résilience et son intelligence. Au cours de mes années de service dans la fonction publique, j’ai découvert que des millions de femmes rurales possédaient ces qualités dans le monde entier.

Ensemble, les femmes rurales peuvent jouer un rôle moteur pour faire progresser le monde. Nous devons mettre à profit cette force pour atteindre nos trois objectifs interdépendants pour 2015, qui consistent à accélérer la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, à adopter une nouvelle perspective de développement durable et à conclure un accord universel et efficace sur le climat.

Parce qu’elles sont souvent en première ligne face à la pauvreté, aux catastrophes naturelles et à d’autres menaces, les femmes rurales ont beaucoup à gagner de la réussite de nos campagnes mondiales.

La majorité des femmes rurales dépendent des ressources naturelles pour assurer leur subsistance. Dans les pays en développement, elles représentent plus de 40 % de la main-d’œuvre agricole. Elles s’occupent de la production, du traitement et de la préparation de la plupart des repas dans la société et assument souvent la responsabilité première de la sécurité alimentaire, de l’état de santé et des possibilités d’accès à l’éducation au sein des ménages.

Lorsque nous leur donnons accès à des ressources naturelles et agricoles, nous leur donnons les moyens d’agir. Elles peuvent alors, à leur tour, contribuer davantage à éliminer la faim et aider leur communauté à faire face aux effets des changements climatiques, de la dégradation des sols et des déplacements, ce qui profite à tous.

Mais pour récolter ces fruits, nous devons lutter contre la discrimination et le dénuement dont les femmes rurales continuent de souffrir. Un trop grand nombre d’entre elles n’ont pas accès à la terre, aux marchés, à la finance et à la protection et aux services sociaux. Elles sont également nombreuses à courir des risques graves en s’acquittant de tâches vitales, telles que l’approvisionnement en eau ou en carburant.

La Journée internationale des femmes rurales est l’occasion d’écouter leur voix et de répondre à leurs préoccupations. Ensemble, permettons à ces femmes de donner toute leur mesure en protégeant leurs droits fondamentaux, en appuyant leur émancipation économique et en leur donnant la possibilité de contribuer pleinement à notre avenir commun.

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