Des sage-femmes UNFPA dévouées apportent une assistance vitale aux réfugiées camerounaises !
Au Tchad vers la fin de l’année 2021, plus de 100.000 réfugiés camerounais sont accueillis dans la région du Chari-Baguirmi. Installés dans plusieurs sites et camps aux alentours de Ndjamena la capitale, plusieurs acteurs humanitaires se sont mobilisés pour leur apporter assistance. L’un de ces camps, celui de Kalambari, à 30 kilomètres de la capitale tchadienne, a accueilli plus de 9 000 réfugiés.
Depuis le début de cet afflux des réfugiés camerounais, au vu de son mandat, UNFPA a déployé les sage-femmes sur le terrain pour offrir une gamme de services de santé sexuelle et reproductive, tels que la planification familiale et les soins prénatals et postnatals. Ces sage-femmes garantissent des soins respectueux et jouent un rôle important pour la promotion de la santé maternelle et infantile.
Dessiner les dangers et orienter les femmes pour une prise en charge adéquate.
Les sage-femmes humanitaires ont un rôle essentiel dans les contextes de crise. Elles apportent non seulement des soins essentiels aux femmes et aux nouveau-nés mais, elles offrent des services complets allant de l’accouchement aux soins prénatals et postnatals en passant par les activités de formation, d’encadrement et d’éducation liées à la santé sexuelle et reproductive.
Les sage-femmes qui travaillent dans le camp de KALAMBARI ont au cours du mars effectué 400 consultations prénatales, 45 accouchements avec zéro décès.
Neïma Patricia sage-femme humanitaire déployée par l’UNFPA en collaboration avec ASTEBEF au camp des réfugiés depuis 2021, elle est actuellement à maternité de KALMAMABRI. Elle très contente d’accomplir quotidiennement sa mission de sauver des vies. Elle témoigne :
Au début de la crise, le travail était très complexe. Les gens sont venus avec la peur et de traumatismes. Nous avons géré des cas d’avortement, des accouchements prématurés et des viols. Dessiner le danger et orienter les femmes pour une prise en charge adéquate, sauver des vies c’est quelque chose qui me rend fière en tant que sage-femme. Avant, les femmes faisaient des accouchements rapprochés maintenant grâce à nos sensibilisations et la disponibilité des produits de contraception, les femmes ont compris l’importance de l’espacement de naissance ».
Charité Nartewaye Moutedé est également sage-femme de la maternité du camp de Kalambari
J’éprouve un sentiment de fierté pour le travail que je fais en faveur de la santé maternelle. Depuis que je suis au camp de Kalambari, nous n’avons enregistré aucun décès maternel et cela constitue un vrai motif de satisfaction »,
exprime-t-elle en souriant.
GABDAIBE THIBOTHE âgée de 26 ans habite le village KALAMBARI, elle est venue à la maternité pour le service de planification familiale. Très à l’aise, elle affirme :
Grace aux sensibilisations des sage-femmes, j’ai compris qu’en espaçant les naissances des enfants, la famille peut mieux subvenir aux besoins de ces deniers en termes d'éducation et de santé. Déjà la vie est difficile, il faut se battre quotidiennement pour la survie et si nous accouchons régulièrement, nous n’aurons pas les moyens de s’occuper convenablement des enfants. Je pratique la planification familiale car, elle permet non seulement de bien gérer les ressources mais elle favorise un développement familial plus équilibré et harmonieux. »
Les femmes refugiées sont déjà une couche des populations vulnérables qui nécessitent une attention particulière pour garantir leur accès aux soins. A ce niveau, le rôle des sage-femmes dans le domaine de la santé maternelle et néonatale est essentiel. Elles jouent un rôle crucial dans le suivi des femmes enceintes, l’accouchement et les soins postnataux. Que ce soit dans le contexte humanitaire ou de développement, UNFPA travail pour l’élimination des décès maternels évitables, l’élimination des besoins non satisfaits en planification familiale et l’élimination des violences basées sur le genre.