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Au forum national, religions et traditions pour l’élimination des violences basées sur le genre, un Panel a débattu sur les argumentaires des religions et des traditions. Il ressort clairement que plusieurs arguments sont en défaveurs des VBG et même les rejettent.   

 

Le mariage des enfants est interdit en islam

Le premier paneliste Abakar Walar Mbodou membre du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad a de prime abord indiqué que l’islam proscrit toutes formes des violences y compris même contre les animaux. 

L’islam est la religion de paix et les versets du coran sont claire là-dessus. L’islam et la violence sont deux choses très différentes »

a dit l’intervenant. Pour lui il n’y a aucune excuse en islam pour les violences faites aux femmes. 

Le leader religieux du Niger, Oustass Mustapha a quant à lui développé l’argumentaire en islam sur le mariage des enfants. Selon lui le mariage est une nouvelle école pour une nouvelle vie entre deux pensionnaires, de nouveaux droits et devoirs. Cette répartition est fondée sur l’équité et la miséricorde parce qu’elle est le fait du Seigneur. Oustass Moustapha de poursuivre que le contrat de mariage en Islam n’est valide que par consentement entre les parties, le mariage étant un contrat, l’accord ou le désaccord de la femme exige qu’elle ait la maturité de pouvoir se déterminer. Le mariage précoce est un crime, un viol, un plaisir égoïste selon ses prospos. 

 

L’argumentaire traditionnel présenté par sa Majesté Noubarangar

Pour le paneliste Noubarangar, leader traditionnel du Tchad, l’évolution en cours de l’humanité interpelle les chefs traditionnels qui doivent s’ajuster pour s’adapter au nouveau contexte. C’est pourquoi ils doivent opérer un véritable changement dans les pratiques en valorisant celles qui promeuvent la justice et l’équité du genre. Selon lui il est important de se baser sur les bonnes pratiques pour l’éducation de base en vue de changer les mentalités et asseoir la stabilité des couples et l’entente au sein des familles.  

Si nous voulons enlever un arbre, commençons par arracher ses racines. L’éradication des MGF est possible et pour y parvenir, nous devons ensemble avec nos partenaires techniques et financiers informer les populations locales et les convaincre de ne pas faire violence sur la femme ou la jeune fille. »

a conclut le leader traditionnel Noubarangar.