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Au lendemain du déclenchement de la guerre au Soudan le 15 avril 2023, une catastrophe humanitaire s’est emparée des zones affectées par le conflit. Sous les effets conjugués de la guerre, de la faim et de la soif, plus de 400 000  personnes sont contraintes de quitter leurs domiciles à la recherche d’une quiétude. Prenant la direction du Tchad, une grande partie de cette population a pu malgré de nombreuses difficultés, franchir la frontière pour se retrouver le long de la frontière Tchado-soudanaise où elle s’est installée grâce à l’hospitalité du gouvernement tchadien et l’appui des agences humanitaires. Parmi ces personnes réfugiées 87% sont des femmes et des enfants dont 14% avec des besoins spécifiques.

Face au désastre humanitaire, un élan de solidarité s’est exprimé envers les victimes. L’UNFPA est parmi les premières organisations humanitaires à se mettre rapidement en place avec des dispositifs adéquats pour assurer la protection et la dignité des femmes. Dans une telle situation de crise, les femmes, les enfants et les jeunes filles sont les plus exposés à cause de leurs vulnérabilités. L’UNFPA a implanté des centres d’écoute et déployé des agents chargés de la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). En partenariat avec les structures gouvernementales, les organisations non gouvernementales et les agences du système des nations unies, l’UNFPA apporte un soutien pour prévenir les cas de violences faites aux femmes/filles et fourni des conseils pour le référencement des survivantes. 

Le Délégué Provincial de la femme et de la Protection de l’Enfance Madi Saleh Adam de Dar-Sila témoigne

L’UNFPA est un partenaire privilégié pour notre délégation. Nous avons mené beaucoup d’activités dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre notamment des sensibilisations à l’endroit des réfugiés et de la population hôte. Les activités conduites par l’UNFPA en collaboration avec les autres organisations ont permis d’une part d’opérer une prise de conscience par ces femmes sur leurs droits et d’autres part assurer la protection de leur dignité ».

Distribution des Kits de dignité aux femmes

Dans le but d’assurer la santé sexuelle et reproductive ainsi que les droits des femmes et des filles, réduire les risques de violence sexiste, et aussi protéger ces personnes touchées par la crise humanitaire, l’UNFPA a distribué des kits de dignité. Dans les différents sites de refugiées, de retournés ainsi que dans les villages des populations hôtes, des kits de dignité sont distribués. Dépourvues de moyens et exposés aux risques de VBG, ces kits remis à ces femmes par l’UNFPA est constitué des articles essentiels à la santé, à l'hygiène et à la dignité des femmes et des filles. 

Lorsque nous étions arrivés au camp, nous n’avons rien du tout car nous avons tout abandonné en quittant notre maison. Je dis merci à l’UNFPA qui nous a fournis des kits qui nous a été d’une grande utilité. Nous avons pu avoir le minimum pour puiser de l’eau, se laver et se protéger. Nous en sommes infiniment reconnaissant »,

dit Darassalam Youssouf Yaya, mère des 4 enfants vivant dans le camp de Kounoungou.

UNFPA partenaire du Centre sociale de Guéréda dans le département de Dar-Tama

L’UNFPA en partenariat avec le Centre social, la Commission Nationale d’Accueil des Réfugiés et des Retournés (CNARR) et les autres agences des Nations Uniesa organisé l’accueil et l’installation de ces personnes sur les différents sites aménagés à cet effet. En partenariat avec le Centre Social de Guereda, des agents ont été formés sur la prévention et la lutte contre les VBG. Ces agents formés ont joué un rôle important dans la prise en charge et le soutien des nombreuses femmes ayant été mentalement traumatisées suite aux évènements qu’elles ont vécues. Saboura Denise Outman, responsable du centre Social de Guerreda témoigne à ce sujet :

L’UNFPA est notre partenaire privilégié qui est toujours à nos côtés lorsque nous le sollicitons. Il joue un grand rôle dans la protection et la défense des droits des femmes. L’UNFPA a formé une trentaine des agents dans le domaine de la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre.  Il appui les activités de sensibilisation et de plaidoyer en faveur du respect des droits et la promotion de la dignité du genre aussi bien dans les camps qu’auprès des populations hôtes. Ils nous ont remis des kits des dignités que nous avons distribués aux femmes qui ont très apprécié. »

Les jeunes filles refugiées sensibilisées dans les établissements scolaires

Dans le camp de Kounoungou, il existe une école. En partenariat avec les autres agences humanitaires l’UNFPA organise des séances de sensibilisation des jeunes filles dans cette école pour les prévenir sur les risques de violences et les instruire sur les droits en matière de santé reproductive. Nombreuses sont celles qui ont retenues la leçon et sont désormais conscientes à l’exemple de Sawakine Mahamat Abdallah qui affirme :

A l’école nous avons été sensibilisées sur les droits de la jeune fille, sur l’égalité du genre et les pratiques néfastes. J’ai compris que le mariage précoce constitue un grave handicap pour la santé et l’avenir de la jeune fille. J’ai décidé de poursuivre mes études pour avoir un diplôme qui me permettra de gagner un emploi et de mener dignement ma vie ».

UNFPA déjà actif dans les différents camps des réfugiés et aux cotés des populations hôtes et continue d’apporter son aide tout incluant dans ses programmes les actions de prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).