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Du chaos à l’espoir de vie de Souad Mahamat : une transition rendue possible grâce aux services de la sage-femme humanitaire qui a assuré l’essentiel

Du chaos à l’espoir de vie de Souad Mahamat : une transition rendue possible grâce aux services de la sage-femme humanitaire qui a assuré l’essentiel

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Du chaos à l’espoir de vie de Souad Mahamat : une transition rendue possible grâce aux services de la sage-femme humanitaire qui a assuré l’essentiel

calendar_today 24 Février 2025

Souad, refugiée soudanaise dans le camp de Farchana à l'Est du Tchad en compagnie de Prisca, la Sage femme de UNFPA
Souad et sa bienfaisante la sage femme de UNFPA, Prisca

Souad Mahamat Yacoub, soudanaise âgée de 27 ans. Elle a trois enfants et porte un début de grossesse. Elle menait une vie sobre mais paisible. Ménagère de son état, elle gagnait sa vie avec son mari qui assurait l’essentiel grâce aux petites activités commerciales et agricoles. Depuis plus d’une année déjà son pays le Soudan sombre dans une guerre fratricide. L’angoisse était présente dans les esprits, mais sa famille gardait encore l’espoir d’une décrispation éventuelle de la situation. Puis, en une nuit, tout bascula dans le drame et l’amertume ! Très vite, les événements se sont enchaînés comme dans un conte et sa vie fait croiser la tragédie de la guerre puis sombra dans les ténèbres de la crise soudanaise.

Madame Souad, refugiée soudanaise vivant au camp de Farchana à l'Est du Tchad

Ses deux frères abattus à bout portant

Au milieu de la nuit, alors que tout le monde a déjà regagné son lit, cette nuit du 14 septembre 2024 donnait l’illusion d’une nuit calme à El Geneina. Soudain, des crépitements des armes retentissent. D’abord éloignés puis les tirs se rapprochaient jusqu’à ce que les assaillants forcent la porte puis pénètrent dans la cour.

Nous étions réveillés par les bruits des armes et toute la famille y compris les enfants étions debout rassemblés au milieu de la cour familiale. A bout portant mes deux frères sont abattus, mon mari blessé au bras gauche et tous, gisaient sur le sol »

témoigne Souad, la voix entrecoupée.

La même nuit, les morts sont enterrés puis les rescapés de la tuerie décident de quitter et de prendre le chemin de l’exil à la recherche du salut.

La décision de quitter était spontanée puisque c’est l’unique alternatif qui restait. Je n’avais absolument rien pris de la maison. On n’avait ni couchage ni même un gobelet d’eau »

rappelle Souad.

Le cœur meurtri, la famille de Souad en compagnie de beaucoup d’autres membres de la communauté a marché durant deux jours avant de faire une première escale à kouam à environ 60 kilomètre non loin de la frontière tchadienne. C’est là que le mari de Souad reçoit les premiers soins suite de sa blessure.

Le déplacement a été particulièrement éprouvant pour les enfants dont les plus petits étaient portés sur les ânes.

 Les enfants sont littéralement épuisés y compris ceux qui étaient sur les ânes. Notre convoi se déplaçait dans un concert des pleurs des enfants tenaillés par la fatigue, la faim et la soif. On dormait à même le sol, buvait l’eau dans les marres et exposés à tous les aléas »

affirme Souad.

Madame Souad, refugiée soudanaise vivant au camp de Farchana à l'Est du Tchad consultée par la sage femme de UNFPA

Enceinte l’état de santé de Souad s’est rapidement dégradé avant leur entrée au Tchad et leur installation dans le camp des réfugiés de Farchana à l’Est du pays. Sa survie devenait hypothétique sans une prise en charge appropriée.

Peu à peu l’espoir de vie et le sourire retrouvés

Les épreuves endurées par Souad n’ont d’égal que les atrocités de la guerre dans son pays le Soudan. Diminuée et malade, elle est repérée par la sage-femme humanitaire déployée par UNFPA dans le camp. Conduite au poste de santé, elle reçoit les premières consultations curatives et prénatales. Des soins appropriés lui sont administrés et un suivi personnalisé est effectué par la sage-femme pour guérir non seulement les maux diagnostiquer mais surtout pour éviter tout risque lié à sa grossesse.

Seul Dieu saura remercier et bénir la sage-femme Prisca qui a pu sauver ma vie. J’étais persuadé que je n’allais pas survivre avec mon état et sous ces effets conjugués du traumatisme de la guerre et de la maladie ».

Reconnait Souad

Aujourd’hui, Souad a retrouvé le sourire. Elle vit avec ses enfants et fréquente le poste de santé pour le suivi de sa grossesse. La sage-femme devenu son amie lui rend visite dans sa tente, au camp de Farchana, pour la réconforter et la soutenir. La sage-femme Prisca témoigne en ces termes :

Souad est une femme très résiliente. Lorsque je l’ai repéré puis conduit au poste de santé pour la première fois, elle était à bout de souffle. Sur le chemin de l’exil, elle a développé plusieurs pathologies graves pour sa vie et la grossesse qu’elle porte. Mais après la prise en charge, elle s’est vite rétablie »

 

La sage femme Prisca rend visite à Souad

Pour l’UNFPA, transformer et sauver la vie des femmes y compris celles en situation humanitaire est un sacerdoce. A Farchana et partout dans les différentes régions et sites humanitaires il y a des nombreuses Souad à qui l’UNFPA à redonner espoir après une vie fissurée.

L’UNFPA remercie ses partenaires financier #CORÉE, #IRLANDE, #PRM, #CANADA, #NORVÈGE qui participe à la réalisation de son exaltante mission.