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  • QUAND UNFPA REDONNE LE SOURIRE A UNE JEUNE MAMAN LILLIPUTIENNE

Nénodji Yvette âgée de 17 ans n'a pas été gâtée par la nature. Elle mesure pour son âge 98 cm et en est à son deuxième accouchement qui fut un succès grâce aux soins du gynécologue de l'UNFPA à Moundou.
Du haut de ses 90 cm et arborant un sourire radieux avec à ses bras un bébé de 6 mois tétant goulûment, Nénodji Yvette nous fait cas de sa péripétie. 
Etant issue d'une fratrie de 3 enfants vivants sur une totalité de 5 maternités dont deux frères nés nains et décédés avant leur 10ème anniversaire ; Yvette avait juste après sa naissance évité de justesse la mort. En effet, quelques temps après sa naissance, sa famille avait décidé qu'on devait lui ôter la vie compte tenu de sa malformation congénitale.
Mais la chance et le destin aussi y sont pour quelque chose ; car 13 ans plus tard elle eut sa première grossesse qui se solda par la mort de son bébé faute de suivi médical. Durant cette première grossesse, Yvette n'avait pas suivi de consultation prénatale et a accouché sous les soins d'une accoucheuse traditionnelle à la maison. L'accouchement s'est mal terminé et Yvette perdit son bébé.
Trois ans après ce tragique épisode, Nénodji Yvette, déterminée à laisser un héritier sur cette terre, tombe enceinte pour la seconde fois. Cette fois ci elle se rend compte de la nécessité de faire une consultation prénatale. Elle se dirigea ainsi vers le Centre de Santé de « Quinze ans ». Elle fut aussitôt référée au Centre de Santé de la Reproduction compte tenu de sa petite taille et de son âge très jeune. Elle rencontre le Gynécologue affecté par l'UNFPA en la personne du Dr. Bonaventure Yoda. Un suivi régulier a été fait par ce dernier aboutissant à une césarienne programmée. Nénodji eut un garçon qu'elle prénomma « Djédouboum » qui signifie terre à terre « celui qui va m'enterrer ».
Pour Docteur Yoda qui l'a suivi fidèlement pendant sa grossesse et son accouchement, « le cas d'Yvette est la preuve palpable que l'accouchement en présence d'un personnel qualifié sauve des vies ». Cette jeune fille n'aurait jamais pu avoir un enfant et elle aurait même pu perdre sa vie, si elle n'avait pas bénéficié d'un accouchement en présence d'un personnel qualifié. Le cas de son premier né résume sa théorie car ce fut soldé par la perte de son premier enfant accouché à domicile.
Nénodji Yvette quant à elle, bien consciente de ce qu'elle a pu echapper grâce à cette importante assistance qualifiée soutient que « je remercie de tout cœur le personnel de santé qui m'a permis de réaliser ce rêve qui semblait impossible pour moi compte tenu de mon handicap ».
Aussi, le mérite ne revient pas qu'au personnel de santé mais à Nénodji Yvette elle-même qui a compris à quel point il est crucial de se faire suivre pendant la grossesse mais surtout d'accoucher dans une structure de santé capable de prendre en charge les complications obstétricales. Et elle de conclure « j'exhorte toute les femmes à fréquenter les formations sanitaires et à venir accoucher dans ces formations sanitaires ; ainsi elles éviteront de mourir en donnant la vie ! ».
Diguera AZOURA
Assistante à la Communication
UNFPA TCHAD CO