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Les points forts de cette cérémonie sont les suivants :
  • Sketch sur le mariage des enfants qui se termine par un vibrant plaidoyer pour éviter le mariage des enfants.
  • Présentation de la synthèse de l’enquête sur le mariage d’enfants au Tchad : Cette présentation a montré toute l’ampleur du phénomène au Tchad : 2 filles sur trois sont mariées avant l’âge de 18 ans. Le phénomène est aujourd'hui profondément ancré dans les traditions et les mœurs de nombreuses familles et communautés. Si plusieurs facteurs peuvent expliquer l'enracinement de ce phénomène dans les sociétés tchadiennes, les pesanteurs socioculturelles, la pauvreté, les conflits et les inégalités basées sur le genre en constituent les causes principales.
  • Témoignage de trois jeunes filles victimes du mariage précoce : Deux d’entre elles avaient eu la fistule obstétricale suite à l’accouchement et la troisième s’est retrouvée séropositive au VIH/SIDA.
  • Le message du Coordonnateur du système des Nations Unies au Tchad qui a promis l’appui du système des Nations Unies au Tchad à cette campagne pour mettre fin aux mariages d’enfants.
  • Discours du représentant de l’UNFPA  auprès de l’Union Africaine qui a rendu hommage à la Première Dame pour avoir pris l’initiative du lancement au Tchad de la campagne pour mettre fin au mariage des enfants. Il a loué le leadership dont fait montre le Chef de l’Etat, aussi bien au niveau international que régional, et pour son engagement qui fait de lui le porte-voix des enfants sans voix. En vue de parvenir à "zéro mariage précoce", il a émis le vœu de voir l'organisation d'un atelier sous régional tendant à accompagner les États dans la mise en œuvre de la feuille de route de l'Union africaine, pour un meilleur leadership et une approche intégrée.  Il a réaffirmé que l’UNFPA va accompagner le Président de la République dans ses engagements.
  • Engagements des corps constitués de la nation pour la lutte contre les mariages d’enfants : Le Gouvernement du Tchad, à travers le Ministre de l’information Porte-Parole du Gouvernement, s’est engagé à intensifier l’éducation des citoyens au respect des nouvelles mesures institutionnelles et juridiques en rapport avec l’interdiction du mariage des enfants, notamment,  l’Ordonnance y afférente, adoptée par le Conseil des Ministres du 12 mars 2015, ainsi que toutes les lois et conventions réprimant les violences basées sur le genre.
  • L’Assemblée Nationale,  s’est engagée à initier, adopter et faire appliquer des lois réprimant les violences basées sur le genre y compris le mariage des enfants, favoriser l’allocation de ressource conséquentes aux programmes visant à instaurer des changements sociaux durables avec un impact positif sur les droits fondamentaux, les normes, les valeurs et les pratiques et encourager le gouvernement à prendre et appliquer des mesures propres à favoriser la scolarisation des filles et leur maintien jusqu’au niveau supérieur.
  • Les autorités traditionnelles et coutumières du Tchad se sont engagés à mener des actions et plaidoyer auprès des décideurs politiques et de l’Assemblée Nationale pour l’adoption et l’application des lois réprimant les violences basées sur le genre, notamment le mariage des enfants, à organiser des rencontres communautaires et utiliser les fêtes traditionnelles et autres circonstances pour sensibiliser les populations contre le mariage des enfants et à s’impliquer dans les activités de programmes et projets visant l’éradication des mariages des enfants.
  • Les leaders religieux musulmans et chrétiens, se sont engagés à mener des actions auprès des divers acteurs visant le respect de la dignité des enfants en général, et des filles en particulier, comme image de Dieu ; organiser des activités de communication (prêches, sermons, prières, campagne d’information et de sensibilisation) portant sur la préparation des filles au mariage à l’âge de maturité ; sensibiliser les fidèles dans leurs communautés (à la mosquée et à l’église) à l’obligation de ne pas brader l’avenir des filles à travers le mariage des enfants.
  • Pour la Première dame du Tchad, Mme Hinda Déby ITNO, la réussite de la campagne nationale "Tous ensemble mettons fin au mariage des enfants", passe nécessairement par la mobilisation des parents à différents niveaux pour une remise en cause du mariage des enfants; une campagne soutenue d'information et de sensibilisation à l'endroit des filles elles-mêmes sur leurs droits; la mise en place des services à la disposition des filles et l'application des lois et des politiques adéquates en faveur des filles
  • "Il nous faut donc nous organiser, nous battre contre les pratiques rétrogrades et dégradantes, créer un environnement propice qui encourage le changement des mentalités, travailler avec les filles pour qu'elles puissent développer des projets de vie en accord avec leur propre désir. C'est ainsi que nous pourrons opérer un changement de comportement durable et à grande échelle", a insisté Mme Hinda Déby ITNO, marraine de la campagne.  la Première Dame du Tchad a essentiellement inviter tout un chacun à s’engager résolument dans cette lutte contre le mariage des enfants.
  • Nous vivons un moment crucial de l'histoire des droits de l'homme et en particulier celle des droits des enfants dans notre pays. Il est inadmissible que de nos jours, l'on continue à contraindre des enfants au mariage", a déclaré le président tchadien Idriss Déby ITNO en lançant samedi la campagne nationale contre le mariage des enfants mineurs. Pour mettre fin à cette "pratique moyenâgeuse", le chef de l'État tchadien a interpellé tous ses compatriotes - parents d'enfants en premier, hommes politiques, chefs religieux, membres de la société civile - à œuvrer la main dans la main. "Nous devons nous engager tous ensemble. L'Union africaine parlait d'atteindre cet objectif en 2063. Mais entretemps, combien de générations nous aurons consacrées, sacrifiées? Je dis non, le Tchad doit atteindre cet objectif avant 2020 et c'est conforme à tous nos engagements internationaux, sous-régionaux et régionaux", a-t-il indiqué.
  • Signature publique d’une loi sur le mariage des enfants : Le président Déby ITNO a, pendant la cérémonie, promulgué l'ordonnance portant interdiction du mariage d'enfants mineurs, adoptée le 12 mars en conseil des ministres. La nouvelle loi punit d'un emprisonnement de 5 à 10 ans et une amende de 500.000 F CFA à 5 millions F CFA (environ 1.000 à 10.000 USD), toute personne, toute autorité civile, religieuse ou traditionnelle qui contraint, par quelque moyen que ce soit, un mineur au mariage. Le livre d’or  du  lancement de la Campagne a été signé à la clôture de la cérémonie par le chef de l’Etat, la Première Dame, le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée nationale, et l’ensemble des participants à la cérémonie de lancement de la Campagne pour mettre fin aux mariages d’enfants.